L’Ile d’or en son royaume
Face à la plage du Dramont, à Saint-Raphaël, la petite île rocheuse d’un hectare a tout d’une grande.
C’est en 1897 qu’elle est mise en vente par l’Etat. Un architecte local, Léon Sergent, en fait l'acquisition pour la modique somme de 280 francs avant, selon la légende, il l'aurait perdu aux cartes en 1909 lors d’une soirée arrosée et la céda ainsi au médecin Auguste Lutaud. Bon… Il paraît plus vraisemblable que la vente se soit faite en bonne et due forme.
C’est avec ce médecin excentrique que commence l’histoire rocambolesque de l’Ile d’Or.
En effet, il décida d’y ériger une tour sarrasine de 18 mètres de haut. Lorsqu’elle fut terminée en 1912, il s’auto-proclama roi Auguste I er, roi de l’île d’Or. De nombreuses festivités mondaines s’en suivirent avec les personnalités venues en villégiature sur la côte d’Azur.
Lors du débarquement de Provence en 1944 un obus vint détruire une partie de la construction de l'île, inhabité à ce moment.
En 1961, un nouvel acquéreur, François Bureau, ancien officier de marine s’attacha à rénover la tour jusqu’à son décès en 1994. Il fait de l’île d’Or sa résidence secondaire. La famille Bureau, toujours propriétaire de l’île, hisse un drapeau en haut de la tour lorsqu’elle est présente.
La légende veut que l’île d’Or ait inspiré Hergé pour l’album «L’île noire» des Aventures de Tintin. Si la ressemblance est frappante, particulièrement lorsque l’on approche l’île par la mer, aucune preuve à ce jour n’est venue étayer cette histoire.
La Fée Estérelle
Le massif de l’Estérel, vous connaissez. Mais avez vous déjà entendu parler de la fée Esterelle ?
On raconte qu’une fée vivait dans un palais au sein des grottes de l’Estérel. Elle était consultée par les femmes enceintes demandant sa protection pour le bon déroulement de leurs grossesses. On venait aussi lui faire des offrandes afin d’obtenir la fécondité ou pour la remercier d’avoir donné la vie. Deux versions expliqueraient l’origine du nom Esterelle : «Estello» qui signifie étoile en provençal ou «Esterlo» qui évoque l’infertilité. On trouve une référence à cette légende dans le conte d’Alphonse Daudet, “Les étoiles” dans Les Lettres de mon moulin.
Saint Ex et le Phare d’Agay
A la pointe de la Baumette, le petit phare blanc et sa lanterne rouge, veille sur l’entrée de la rade d’Agay.
Construit en 1883, il s’élève à un peu plus de 16 m de haut. Installé sur une propriété privée, vous ne pourrez y observer la stèle à la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry apposée sur sa tour. L’auteur du Petit Prince disait qu’ «Agay est un paradis où même la poussière est parfumée». C’est par sa sœur Gabrielle que Saint Ex découvrit Agay, celle-ci étant mariée à Pierre d’Agay. En 1931, son propre mariage avec Consuelo fut célébré à la chapelle d’Agay et le repas organisé à l’hôtel des Roches Rouges. La légende raconte que le 31 juillet 1944, l’aviateur ait survolé le phare et la demeure de sa sœur aux commandes de son avion de chasse avant de disparaître en mer, au large de Marseille.
La vierge du lion de mer
Aujourd’hui à 12 mètres de profondeur, la statue de la vierge du Lion de mer était à l’origine au sommet d’une fontaine près du littoral à Saint-Raphaël, non loin du casino.
Cette fontaine, inaugurée en 1894, célébrait l’arrivée de l’eau courante dans la ville. Quelques années plus tard, la fontaine fût remplacée par un buste en bronze du maire de l’époque, Félix Martin. La statue de la vierge prit alors la poussière quelques années dans les locaux techniques de la ville, avant d’être immergée en mer à l’initiative du moniteur de plongée René Giraudon dans les années 60. Aujourd’hui, elle repose toujours sous l’eau, non loin d’une arche naturelle, pour le plus grand plaisir des plongeurs et des apnéistes qui viennent l’admirer.
Village insolite
Devant le Cap Dramont, se trouve un village immergé.
On ne parle pas d’un vrai village en pleine mer, mais des vestiges d’un film d’animation des années 60 qui n’a jamais vu le jour. Ce village de lilliputiens, avec église, clocher et maisonnettes, habité seulement par les coraux et les poissons, repose à 24 mètres de fond. Les plongeurs de niveau II apprécient ce spot insolite
Le Lion de terre et le Lion de mer
Curiosités touristiques locales , le Lion de Terre et le Lion de mer sont deux îles rocheuses visibles depuis Saint-Raphaël. La légende raconte qu’une princesse à la beauté sans pareille fut endormie à l’aide d’un enchantement par sa belle-mère folle de jalousie. Son embarcation à la dérive poussée par les vents se retrouva sur la côte Varoise de Saint-Raphaël, où un prince qui s’y promenait tomba immédiatement amoureux de la belle. Il prit une barque afin d’aller à sa rencontre. Cependant Amphitrite, l’une des 49 Néréides - femmes à queue de poisson, filles de Nérée et de Doris - et épouse de Poséidon, furieuse, car amoureuse du Prince, se lança à la poursuite du couple deux monstres marins à la tête de lion et au corps de crocodile afin de noyer l’embarcation. Heureusement, Poséidon Dieu des mers et des Océans prit les deux humains en pitié et changea les montres en pierre, les sauvant ainsi.
Les menhirs de Saint-Raphaël :
La commune de Saint-Raphaël abrite 4 menhirs, témoignage de la présence de l’homme sur les côtes méditerranéennes de l’Esterel 3 millénaires avant notre ère.
On compte au moins 3 dolmens sur notre territoire : à la différence des menhirs, ce sont des monuments funéraires. Le plus célèbre est le dolmen de Valescure, aux abords duquel on a trouvé des fragments d’ossements humains, preuve d’un rite mortuaire au cours duquel on incinérait les corps. Lors de fouilles des fragments des silex, des restes de flèches et des débris de poteries ont été retrouvés, ce qui atteste de l’existence d’offrandes funéraires
Le Rocher de Roquebrune :
Le Rocher de Roquebrune, se dressant aux abords du village de Roquebrune-sur-Argens, est le sujet de deux légendes ancestrales.
LA LÉGENDE DES TROIS CROIX :
Le Rocher des Trois Croix, de son nom véritable, était ainsi appelé en raison d'une légende selon laquelle lorsque le Christ expira, trois failles.
Vinrent déchirer le solide rocher, symbolisant ainsi les 3 plaies du Christ ou encore les 3 croix érigées sur le calvaire le jour de la crucifixion.
Ainsi, trois croix furent dressées par les habitants au sommet du rocher, devenu lieu de pèlerinage.
Ces croix n'ont malheureusement pas résisté au temps et ont fini par disparaître.
Les trois croix en acier qui s'y trouvent depuis 1991 ont été façonnées par l'artiste contemporain Bernar Venet, chargé d'élever trois nouvelles croix en lieu et place des disparues.
LA LÉGENDE DU SAINT-TROU :
La seconde légende raconte l'arrivée en ces lieux d'une jeune pénitente nommée Marie, à la beauté remarquable, qui avait fait vœu de chasteté et de piété.
Cependant, Robert, un noble de la région qui chassait dans les parages, fut attiré par sa beauté et décida de la courtiser. Devant ses avances insistantes la jeune femme s'enfuit, l'homme à ses trousses. Arrivée devant une paroi rocheuse sans issue, elle supplia la Sainte Vierge de lui venir en aide.
Le rocher se fendit alors d'une crevasse large juste assez pour laisser passer la jeune femme, mais pas son poursuivant.
De nos jours, il est coutume de dire que seules les âmes vertueuses peuvent franchir le Saint-Trou. Les autres sont condamnés à en faire le tour en guise de pénitence.