Les Adrets de l'Estérel
À deux pas de Saint-Raphaël, les Adrets de l'Estérel est une commune située à l'extrème sud-est du Var. Limitrophe avec les Alpes Maritimes, son territoire est composé de larges forêts verdoyantes. La commune domine la baie de Cannes et possède une vue exceptionnelle sur les îles de Lérins et la corniche de l'Estérel.
Entre le massif de l'Estérel et la Méditerranée...
D'une superficie de 22km², le village se situe à 250 mètres d'altitude au dessus du niveau de la mer et possède une magnifique vue sur la baie de Cannes et les Iles de Lerins.
Au départ, « Les Adrets » ne formaient qu’un hameau de Montauroux, appelé « Les Maures de Montauroux ». Le terme « maures » désignait des terres non cultivées destinées au pâturage. En raison de l’éloignement du village par rapport à Montauroux, Napoléon III décida d’en faire une commune en avril 1867, sous l’appellation : « Les Adrets de Montauroux ». Tous les villages et hameaux qui s’appelle les « Adrets » ont pour étymologie de leur nom un verbe latin qui signifie « être brûlé ». Ce sont en général des lieux élevés et exposés au soleil (tandis qu’on appelle « hubacs », les lieux bas et situés au versant nord d’une montagne). En terme provençal, « Adré » ou « Adrech » signifie le « bon côté ».
Au cœur du massif, de nombreuses excursions et randonnées partent de la commune : Mont Vinaigre, Massif de l'Estérel, lac de l'Avellan, vallon de la Verrerie, la Beïlesse...
Un peu d'histoire
A l'époque, le levage du liège était très important sur la commune des Adrets car elle possède de nombreux chênes dans sa forêt domaniale. Durant tout l'été, les anciens leveurs vivaient dans les bois et étaient ravitaillé chaque semaine. La tradition voulait que personne n'apporte de couverts personnels et que chacun se taille ses propres bols et assiettes directement dans les bosses naturelles des chênes. Aujourd'hui, le levage est toujours effectué, mais à moindre mesure, afin de "mettre au repos" de nombreux chêne menacés par les insectes et maladies. [En savoir plus]
A proximité de la commune, les mines de Fontsante étaient exploitées jadis, en plus de celles de Maurevieille à proximité de Théoule-sur-Mer. Ce gisement, découvert à la suite d'un incendie, comptait plus de 24 filons de minerai dont certains dépassaient les 500 mètres. La plus grande partie était exportée vers les Etats-Unis. La fluorine extraite servait comme fondant lors du traitement de l’acier et de l’aluminium. [En savoir plus]
Aujourd'hui, la commune met souvent à l'honneur ces métiers traditionnels comme la charbonnerie, la reliure d’art, la chapellerie... Le Festival de l'Estérel, qui a lieu au mois de juillet, met en avant ces métiers, outils et matériaux d'antan.
RN7 : Histoire de la route des vacances
Historiquement, les Romains se sont installés et ont construit des routes, que l'on a appelées "voies romaines". Ici, la "Voie Aurélienne" traverse le massif de l'Esterel. Elle reliait la région à Rome. Cette voie suivait le tracé de l'ancienne nationale 7 de Mandelieu aux Adrets de l'Esterel.
C'est à Puget-sur-Argens que débute l'histoire de la RN7 en 1957. Le tronçon allait jusqu'à Mandelieu-la-Napoule. Ce fut le plus grand chantier routier de France avec plus de 50 km de route créée et des millions de m³ de gravats extraits. L'autoroute est achevée en 1962 avec l'inauguration de la deuxième section jusqu'à Villeneuve-Loubet. Aujourd'hui, la route nationale 7 historique, jusqu'à Mandelieu, compte plus de 183 virages. Avant le début des travaux, le trajet n'avait que très peu d'habitations, à l'exception du lieu-dit l'Auberge des Adrets. Cet ancien relais de poste, était le territoire d'action favori du bandit Gaspard de Besse. Il opérait principalement ses actions sur les voyageurs fortunés et les collecteurs d'impôts.
Gaspard de Besse et l'Auberge des Adrets
Le Massif de l'Esterel, aujourd'hui connu pour ses escapades ludiques, était autrefois le repère de nombreux bandits. Le plus célèbre d'entre eux fut Gaspard de Besse. C'est la voix de voleur qu'il choisit malgré avoir été éduqué par un prêtre. Il se réfugie dans l'Esterel avec sa bande. Souvent comparé à Robin des Bois pour ses actions généreuses envers le petit peuple, ils pillent, volent, rançonnent les voyageurs, mais ne tue jamais. Sa devise : "Effrayez mais ne tuez jamais". C'est dans l'Auberge des Adrets qu'il installe son quartier général et ses trente hommes de main. L'ancien relais de poste est abandonné à l'arrivée du chemin de fer vers 1865. Gaspard de Besse est arrêté en 1781 dans une auberge située à la Valette du Var. Il subira le supplice de la roue quelques semaines plus tard, sur la Grand-Place d'Aix-en-Provence. Certains affirment qu'il ne serait pas mort sur la roue et qu'il aurait fini sa carrière comme colonel d'Empire. Deux films ont été réalisé sur son histoire. Le premier par André Hugon en 1935 avec Raimu, d’après l’œuvre de Jean Aicard et le second, un téléfilm de Benoît Jacquot en 2007, avec Jean-Hugues Anglade.
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